Les rencontres d’ARLES sont à la photographie ce que Cannes est au cinéma. Il constitue chaque année le Rendez-vous des photographes qui permet à Arles de devenir capitale internationale de la photographie du 2 juillet au 16 août 2012.
Les Rencontres proposent des projections nocturnes en plein air au Théâtre antique, évènement unique au monde. Chaque soir un photographe ou un spécialiste de la photographie vient présenter des images qui parfois sont accompagnées de concerts ou de performances artistiques. Chaque soirée fait l’objet d’une création unique.
Lors de la semaine d’ouverture sont également organisés des conférences et débats.
Les expositions
Environ 60 expositions investissent des sites du patrimoine arlésien mais aussi des lieux habituellement fermés au public, qui peuvent ainsi revivre durant l’été. Les Rencontres ont installées il y a quelques années des expositions dans le parc des des ateliers ferroviaires. C’est sur ce site, que les Rencontres ont pour la première fois en 2010 proposé le Village des Rencontres d’Arles. Il s’agit d’un espace de rencontre inédit avec les amateurs, collectionneurs et professionnels présents durant les journées d’ouverture du festival.
Grégoire Alexandre : « Sans titre 3 », studio, 2010
Les photos de Grégoire Alexandre sont pleines de poésie. Dans ses commandes pour la publicité, la mode ou la presse, il se sert des contraintes du studio pour créer librement, sans cacher les fils qui rendent possible l’illusion. Eclairages, porte-manteaux, papiers et maquilleuses sont présents dans l’image. L’espace de Grégoire Alexandre est charnel, moins cérébral. Les mannequins, froides ou androgynes, font face à une licorne verte en origami jailli du papier de studio, sautent dans un jet de confettis tirés au canon, s’enroulent dans le papier froissé comme de la soie. C’est superbement bizarre. Et le studio est un espace vide où toutes les fééries deviennent possibles… sans avoir besoin de Photoshop. (VIDEO)
ARLES photographie 2012 par hugomayer
Josef Koudelka : « Moravie », 1966
Les images de Gitans de Josef Koudelka sont plus que connues, elles sont mythiques. Mais elles valent toujours le détour. En Tchécoslovaquie, le photographe a longtemps partagé la vie de ces hommes et femmes qu’il capture dans des photos en noir et blanc lyriques : des enfants rieurs et des hommes graves, des chevaux et partout des instruments de musique. Elles parlent de musique, de fierté et de liberté, mais aussi de la mort, partout présente. « Des Gitans, j’ai appris à vivre avec peu, dit Joseph Koudelka. Et à ne pas trop m’inquiéter du futur ».